Pièces isolées et petits fonds d’origine privée

Déplier tous les niveaux

Cote/Cotes extrêmes

1J1-1J279

Date

1674-1968

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Modalités d'entrées

Documents d’origine privée entrés par voie d’achat don, legs ou dépôt, sauf documents figurés, sonores et audiovisuels.

Présentation du contenu

La série J du cadre de classement des Archives départementales est consacrée aux archives d’origine privée acquis par voie de dons, d’achats, de legs ou de dépôt. La sous-série 1J est réservée aux pièces isolées et aux petits fonds. Les documents sont classés et cotés dans l’ordre chronologique de leur entrée aux Archives départementales.

Intérêt du fonds

La diversité des pièces conservées dans la sous-série 1 J est très grande :
- variété dans le contenu : les documents permettent d’approcher et de saisir parfois la vie quotidienne, politique, militaire, économique, religieuse, sous plusieurs angles. Cette richesse de la sous-série 1 J apparaît dès la lecture des premières notices. Mémoires, pétitions, inventaires, correspondance, connaissements de navires et tous autres documents issus de la vie privée, familiale ou professionnelle y voisinent avec d’autres plus officiels : arrêts du Conseil d’Etat, décrets de la Convention nationale.
- variété de dates : les pièces s’échelonnent du XVIIIème siècle à nos jours. Les documents qui concernent le XVIIIème et le XIXème siècles sont bien représentés. Ils constituent une source d’information, précieuse et rare, sur l’histoire de la Martinique et d’autres îles de la Caraïbe, notamment Saint-Domingue, la Guadeloupe et Sainte-Lucie, sous l’Ancien régime et pendant la période révolutionnaire. En effet, ces époques sont représentées de façon très lacunaire dans les fonds conservés aux Archives départementales de la Martinique. C’est le cas des documents classés dans les séries modernes (1790-1946) qui pour l'essentiel ne concernent que la première moitié du XXème siècle.
- variété dans le format : simple feuillet ou imposant registre.

La richesse et la diversité des documents de la sous-série 1 J en font donc une collection précieuse, susceptible d’apporter une importante contribution à la recherche historique.

Conditions d'accès

Documents librement communicables.

Conditions d'utilisation

Il ne sera délivré que des reproductions numériques selon les modalités définies par la délibération de la Commission permanente du Conseil général en date du 6 décembre 2001.

Langue des unités documentaires

Français, anglais

Relation des voïages faits sur terre et sur la mer, depuis le mois d'octobre 1678 jusques au 21 mars 1682

Cote/Cotes extrêmes

1J279

Date

[1700]

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Importance matérielle

87 pages

Origine

Aveline, Pierre

Conditions d'utilisation

Reproduction soumise à autorisation des Archives de la Martinique

Notes

Manuscrit apparemment inédit rédigé par un conseiller du roi et notaire au Châtelet de Paris, qui effectua un voyage à la Martinique de 1679 à 1682. En premier lieu l'auteur rend compte des mésaventures qui lui sont arrivées au retour de Maestricht et d'Aix-la-Chapelle (1678), puis sur la rivière de Dinant (janvier 1679). Il relate ensuite son voyage vers les îles de l'Amérique (pp.9 à 27) : début de la campagne le 18 mars 1679 à La Rochelle, départ retardé à cause des vents contraires, appareillage le 525 et arrivée à la Martinique le 5 juin. Le voyageur évoque alors son activité dans la colonie. Après deux années passées à la Martinique, Aveline cherche à regagner la France (pp. 29 à 53) : le départ a lieu le 1er novembre 1681, à bord de l'Entreprenant, commandé par le capitaine Audibert. La saison est mal choisie et le navire subit plusieurs tempêtes. Le 24 novembre il prend l'eau et menace de sombrer. Les jours suivants, l'équipage doit jeter des marchandises à la mer pour alléger le bâtiment. Finalement, le navire fait vent arrière et retourne à la Martinique afin d'effectuer les réparations nécessaires. La dernière partie contient la relation du voyage définitif bvers la France (pp.55 à 87). L'auteur embarque à bord de La Forte Union, navire commandé par le capitaine Dejac, qui appareille le 25 janvier 1682. celui-ci passe au large de la Dominique, de la Guadeloupe, mouille en rade de Saint-Christophe, puis continue entre Saint-Eustache et Saint-Martin. Peu après survient une forte tempête qui oblige à alléger le navire et à effectuer des manoeuvres délicates. Deux bâtiments anglais sont aperçus le 25 février, ce qui conduit le capitaine à préparer la défense : chargement des canons, distribution des armes, grenades, mitrailles, etc. Finalement, aucun combat n'a lieu et les passagers peuvent débarquer à Royan le 7 mars suivant. Le voyageur se rend ensuite à Bordeaux, puis à Paris où il rentre le 21 mars 1682, après cinq ans d'absence. Ce manuscrit comporte de nombreuses notes donnant l'explication des termes techniques de marine. Il a été calligraphié par Robert Le Fève « in arte scribenti magister », qui a laissé sa marque sous la forme d'un frontispice gravé et armorié daté de 1697, et placé au début du volume. Son auteur, Pierre Aveline, exerça la profession de notaire à Paris, rue Saint-Martin-des-Champs, d'avril 1687 à décembre 1719. Il était le neveu de Claude Pocquet, négociant né à Paris vers 1640 et installé à Basse-Pointe (Martinique) vers 1675. Propriétaire de trois sucreries et de 200 esclaves, Pocquet occupa plusieurs postes officiels avant de devenir directeur de la Compagnie du Sénégal à la Martinique. En 1703, il acheta la charge anoblissante de conseiller secrétaire du roi. Il mourut à Basse-Pointe en 1722.

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